Le syndicat de tous les manageurs de santé
Actualités

Complément de Traitement Indiciaire (CTI) aux secteurs social et médico-social: Une injustice qui n’a que trop duré !



 
Le SMPS réitère son engagement pour le respect de l’équité entre les filières professionnelles en appelant au versement du Complément de Traitement Indiciaire (CTI) à tous les métiers de la FPH

  

La mise en place du Complément de Traitement Indiciaire (CTI) à la suite des accords du Ségur de la Santé en septembre 2020 a représenté une avancée non négligeable en faveur d’une meilleure reconnaissance des agents publics des secteurs de la santé, du social et du médico-social. Pour rappel, le CTI représente un complément de rémunération de 49 points d’indice majorité, soit 237,65€ bruts par mois (environ 183€ net) pour un temps-plein.

Cependant son extension à l’ensemble des agents publics de ces secteurs demeure aujourd’hui inachevé. Ce sont en effet près de 3 000 agents qui sont exclus de son versement selon le GEPSO (cf Courrier du GEPSO adressé à M. Jean Christophe COMBE en 2022 : lien vers le courrier).

Cette exclusion concerne en particulier les agents relevant des filières administrative, logistique et hôtelière appartenant aux établissements médico-sociaux autonomes de la fonction publique hospitalière, dont les structures du champ du handicap et de la protection de l’enfance.

Alors que l’ensemble du secteur souffre d’une crise d’attractivité et de problématiques de recrutement sans précédent, comment peut-on tolérer l’exclusion de facto de filières entières d’un complément de revenu qu’ils sont totalement légitimes à revendiquer ?

Le SMPS défend donc l’extension du CTI à l’ensemble des établissements médico-sociaux autonomes du secteur du handicap et de la protection de l’enfance.


Le maintien de cette différence de traitement pénalise un peu plus un des secteurs les plus sinistrés au milieu d’un service public hospitalier déjà fragilisé sur ses bases.

A cela vient s’ajouter une rupture d’équité entre Directeurs et les cadres qui ne touchent pas le même niveau de rémunération en fonction de leur champ d’intervention tout en conservant un niveau de responsabilités équivalent. Il y a ici une injustice criante à ce qu’un Directeur de Foyer d’Accueil Médicalisé autonome bénéficie de rémunérations moindre que son collègue Directeur d’EHPAD tout en s’occupant d’établissements de même importance et concourant tous deux au service public.

A terme, c’est la capacité de certains établissements à demeurer attractifs pour des Directeurs qui est en jeu. Cela ne pourra avoir que des conséquences délétères tant sur les agents que sur l’accompagnement des usagers. 

Le SMPS ne cesse d’alerter sur la perte d’attractivité des établissements médico-sociaux autonomes, de moins en moins plébiscités par les D3S. Le signal envoyé aux collègues du champ du handicap et de la protection de l’enfance n’est pas celui attendu et ne vient que renforcer la crainte d’une poursuite du démantèlement à venir du champ de l’autonomie et de la protection des personnes vulnérables, voire du corps des D3S. Le SMPS ne peut que regretter la pérennisation de cette situation et réclame donc l’extension du bénéfice du CTI à l’ensemble du secteur médico-social !

Fidèle à ses engagements, le SMPS défendra tous les collègues, qu’ils soient adhérents ou non.

Le soutien à ces secteurs et à ces métiers en souffrance est une question d’intérêt général et de sauvegarde du service public !